« Une bonne communication scientifique est
comme une tarte au pomme »
(Selon une personne peu
familiarisée à la fois avec les tartes aux pommes et le fonctionnement des métaphores)
Il est probable que vous avez déjà eu l’occasion (et la joie) de lire un article scientifique et en connaissez la structure générale. Mais vous n’avez peut-être encore jamais assisté à une présentation orale d’un papier scientifique. Bien sûr, vous avez suivi des cours et autres séminaires présentés par des orateurs aux habiletés…variables. Toutefois, dans la majorité des cas, il s’agit là de présentations longues (de plus de 15 min), dont le but n’est pas de communiquer les résultats d’une seule étude—ce que beaucoup d’étudiant-e-s sont amené-e-s à faire lors de la défense orale de leur mémoire ou lors de conférences scientifiques. Peut-être envisagez-vous ces moments à venir avec terreur. Cet exercice, qui peut sembler très stressant, est pourtant le fruit d’un apprentissage :
on apprend à bien communiquer comme on apprend à faire de bonnes tartes aux pommes. Ce petit guide vous fournira une recette pour réaliser de délicieuses présentations scientifiques dont votre entourage ne pourra tout simplement plus se passer !
A. Les ingrédients d’une
bonne présentation
Vous connaissez déjà les
ingrédients de base pour réaliser un article scientifique : une
introduction théorique, des hypothèses, la méthodologie, les résultats, la
discussion, la conclusion et les références. Lors d’une présentation, ces mêmes
ingrédients sont présents mais vous allez devoir les doser différemment afin de
communiquer vos résultats principaux de façon claire sans dépasser le temps
imparti (+/- 15 min).
L’essence
d’une bonne présentation repose en effet sur la capacité à décider à quel
niveau de détail vous irez. Cet élément est primordial car l’étude que vous
allez mener (que ce soit en TP ou pour le mémoire) en foisonne. Il y a les
détails sur toutes les études précédentes qui ont été menées et tous les
articles que vous avez courageusement ingurgités, mais aussi des détails sur la
manière dont vous avez recruté vos participants, mis en place votre étude,
choisi les questions à poser et le matériel de l’étude, préparé les données, effectué
les analyses principales et exploratoires, etc. Il y aurait plein de choses à
dire ! Mais vous n’avez que 15 min. Il faudra faire le deuil de
l’exhaustivité et se résoudre à faire des choix déchirants (notons qu’il s’agit
là d’un déchirement spécifique aux
communications scientifiques que ne connaissent habituellement pas les
personnes attelées à la réalisation d’une tarte aux pommes). Nous compatissons.
Gardez donc en tête qu’avant de commencer à cuisiner, on doit doser les
ingrédients et choisir la quantité qui convient à la recette en question.
B. Mélanger
les ingrédients : Suivez le fil rouge !
Vos
ingrédients peuvent être de première fraîcheur et parfaitement dosés, cela ne
garantit pas nécessairement un bon résultat. Encore faut-il que vous suiviez
scrupuleusement les étapes de la recette.
De même, une bonne présentation
scientifique (comme d’ailleurs un bon article ou un bon mémoire) doit posséder
une structure cohérente : le fameux fil rouge. A mesure que ce
dernier se délie, il guide le public du début à la fin, chaque pas suit celui
qui précède de façon cohérente, avec des transitions logiques et fluides.
Pratiquement, cela revient à anticiper les questions que le public pourrait se
poser et à y répondre au moment où elles lui viendraient en tête.
Pour certains mortels qui ne
posséderaient pas des dons innés de divination (sad !), voici un enchaînement
typique et efficace dans les communications scientifiques :
- De
quoi parlez-vous en bref (titre) : Le titre donne une première idée à votre public du contenu de votre présentation, il doit donc être clair et succinct. Mais c’est également la première (et parfois la seule) chose qu’une personne extérieure verra : c’est votre marque. Donc tentez de le rendre relativement original, humoristique et/ou attirant.
- Quelle
est la problématique (accroche introductive) : Commencez votre
présentation proprement dite par un exemple, une anecdote, un fait d’actualité,
le chiffre étonnant d’un sondage, une image captivante, etc. qui illustre
clairement votre thématique de recherche et la problématique, et qui vous
permettra de capter l’attention de votre public dès les premières minutes. Typiquement,
quand vous évoquez une recherche en psychologie sociale, vous commencez par
évoquer votre variable dépendante, le phénomène qui vous intéresse. C'est
ultérieurement que vous vous intéresserez à la variable indépendante. Par exemple, si vous vous intéressez à
l'influence de la division des tâches ménagères au sein de la famille durant
l'enfance sur la sous-représentation des femmes dans certaines filières
scientifiques, vous commencerez par
évoquer l'importance de cette sous-représentation, et ses conséquences
sociétales, avant d'essayer de convaincre l'audience du rôle que pourrait jouer
la division des tâches ménagères au sein de la famille.
- Pourquoi
devrions-nous nous y intéresser (Importance/intérêt du sujet) : Vous
avez capturé l’attention de votre public, à présent engagez-les dans votre
sujet en montrant pourquoi il est important de l’étudier. Cette importance peut
se situer à différents niveaux : importance appliquée (le sujet se penche
sur un problème pratique/sociétal), importance technique (le sujet permet de
développer des outils ou méthodes particuliers), importance fondamentale (le
sujet teste un postulat théorique ou explore un aspect peu étudié dans la
littérature). Bien sûr, votre sujet peut avoir une importance à ces différents
niveaux—à vous de rendre cela explicite.
- Qu’est-ce
qui a déjà été fait sur le sujet (revue de la littérature) :
Maintenant que votre public vous écoute
attentivement et est persuadé de l’importance de la thématique, la question
qu’il lui vient sans doute à l’esprit est la suivante : si c’est si
important/intéressant, n’existe-t-il pas déjà des études sur le sujet ?
C’est donc à ce moment-là que vous pouvez passer en revue ce que la littérature
existante a déjà mis en évidence. Attention toutefois à bien sélectionner les études
que vous exposerez plus en détail versus celles que vous laisserez
tomber. Il s’agit de donner assez de détails pour que le public puisse suivre
votre raisonnement, sans pour autant vous lancer dans un cours sur le sujet. En
général, vous pouvez vous contenter d’expliquer les conclusions principales
d’une étude sans aller en profondeur sur leur méthodologie si ce n’est pas
votre objet central—excepté pour les études très proches de la vôtre qui
peuvent être plus intéressantes à développer. Concernant ces dernières, vous
pourriez exposer en 2-3 phrases comment les auteurs ont réalisé l’étude et le
résultat principal. Là encore, le dosage entre le trop/trop peu de détails est primordial.
- Que
manque-t-il (limites des études précédentes) : Votre revue de
littérature indique que des personnes visiblement brillantes se sont déjà
penchées sur le sujet. Votre public à présent s’interroge sans doute : si
d’autres ont déjà étudié ceci, quel est l’intérêt d’une nouvelle étude ?
Votre tâche est donc de mettre en évidence les limites (ou manque) dans la
littérature qui vous ont amenés à vous poser des questions. Aucune étude n’est
parfaite et il y a toujours des possibilités d’aller plus loin/faire les choses
différemment. Montrez en quoi vous pensez que les études existantes ont négligé
un aspect qui vous semble important et expliquez pourquoi c’est le cas.
A ce moment de la présentation,
vous devrez donc avoir suscité la curiosité de l'audience
Cette curiosité se nourrit de deux éléments centraux: l'intérêt
pour le sujet et l'épaisseur du mystère que vous entendez combler. Il vous
reste à convaincre l'audience de la "solution" que vous proposez.
Cette solution sera souvent un modèle théorique qui articule variables
indépendantes et dépendantes.
- Que
proposez-vous pour combler ce manque (hypothèses) : Maintenant
qu’un certain manque dans la littérature a été identifié (et que vous avez créé
un suspens intense chez votre public en montrant qu’une question brûlante a été
négligée), enchaînez sur la manière dont vous proposez de combler ce manque, quelles
sont vos prédictions et quelles raisons théoriques avez-vous pour les formuler. Une représentation visuelle de vos hypothèses est un plus non-négligeable.
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Une hypothèse simple (ex.: la lecture de cette recette améliore significativement les compétences communicationnelles des lecteurs-trices) |
- Comment
avez-vous testé ces hypothèses (méthodologie) : Cette section se
constitue typiquement de 3 parties : (1) échantillon (dans lequel
vous décrivez les caractéristiques de vos participants en terme d’effectif,
moyenne d’âge, genre, statut professionnel etc.), (2) procédure (dans
laquelle vous décrivez comment vous avez procédé en pratique pour faire passer
l’étude et recruter les participants), et (3) mesures (où vous décrivez
comment vous avez mesuré les variables principales). Quand l’étude est
expérimentale, une partie « plan expérimental » est parfois ajoutée
pour décrire la manipulation.
En ce qui concerne les mesures à inclure, inutile
de citer l’entièreté des variables récoltées (il suffit de mentionner oralement
que vous n’allez pas toutes les passer en revue). Concentrez-vous sur les
variables principales, pertinentes aux hypothèses et dont vous aller parler
ensuite dans la partie résultats. Lorsque vous avez utilisé plusieurs items
pour mesurer une variable donnée, il est également inutile de les citer tous
(sauf si c’est absolument nécessaire pour une raison ou une autre) : un
exemple d’item par variable est suffisant. Et si plusieurs items ont été
combinés pour créer une variable, n’oubliez pas d’indiquer des indices de
consistance interne (ex., alpha de Cronbach, corrélation) dans la partie
méthodo (et non pas dans la partie résultats !).
- Qu’avez-vous
trouvé (résultats) : Il y a diverses manières de procéder pour
présenter des résultats. L’une d’entre elles consiste à présenter les résultats
pour chacune des hypothèses en mentionnant si le résultat obtenu est cohérent
ou pas avec cette dernière. Ainsi, si jamais une personne du public s’était
trouvée à penser aux tartes aux pommes durant la description de vos hypothèses
(personne n’est parfait), vous lui permettrez de rattraper le fil rouge en
cours de route. En outre, privilégiez au possible les tableaux, graphiques et
autres figures qui vous permettront d’être relativement exhaustif-ve au niveau
statistique sans transformer vos slides en un fouillis de symboles ésotériques.
Si vous présentez le résultat de tests statistiques, n’oubliez pas d’indiquer
les degrés de liberté associés (lorsque nécessaire), la p valeur exacte (et non
pas simplement « p < .05 »), la taille des effets et, si possible,
l’intervalle de confiance autour de ces effets. De façon générale, n'encombrez
pas vos slides de statistiques. Contentez-vous de donner les informations
essentielles. Si des membres de l'audience souhaitent plus de détails, vous
pourrez leur donner après la présentation.
- En
quoi cela correspond-il ou pas à la littérature existante (discussion) : Votre
discussion doit commencer par un petit résumé des résultats principaux (sans
statistiques !), avec le but de vous livrer à une tentative
d'interprétation des analyses : Les résultats correspondent-ils aux
hypothèses ? Y a-t-il des résultats non attendus mais intéressant (ou au
contraire des résultats attendus qui ne ressortent pas)? Est-ce que cela
concorde (ou pas) avec la littérature existante? Comment expliquer les
divergences éventuelles ? En bref : Faites des liens avec ce qui a
été fait auparavant, envisagez des pistes d’explication alternatives (est-ce
que vos résultats pourraient être expliqués d’une autre manière ?), et
discutez-les.
- Qu’auriez-vous
pu mieux faire (limites de votre étude) : Ici les limites peuvent être
à différents niveaux: méthodologiques (une autre mesure/manipulation aurait-elle
été plus pertinente? Si oui laquelle et pourquoi? etc.) ou conceptuels (est-ce
que la manière dont les variables ont été définies est adapté? Est-ce que des
variables que vous n’avez pas contrôlées auraient pu influencer les
résultats ?). Ne vous contentez pas d'un simple "l’étude souffre de la
limite X sans laquelle les résultats auraient pu être différents". Cela
n'est pas très informatif. Il faut expliquer en quoi cette limite particulière a
une influence sur l'analyse ou le phénomène étudié. La partie limite n'est pas
un simple exercice rhétorique qui vise à vous dédommager de toute
critique : Il s'agit d'une analyse réfléchie qui reconnait que, comme dans
toute étude, il y a certaines choses à améliorer et tente de les mettre en
évidence. C'est pourquoi il vous faudra choisir les limitations conceptuelles
et méthodologiques qui vous paraissent les plus centrales à discuter.
- Que
voudriez-vous faire si vous aviez plus de temps, d’argent ou de motivation
(pistes futures) : A partir des limites mises en évidence, vous
suggérez des pistes de recherche futures qui vous semblent pertinentes. Encore
une fois celles-ci peuvent être d'ordre méthodologique (recruter une population
différente, utiliser d’autres échelles de mesure, etc.) ou conceptuel/théorique
(d'autres variables à prendre en compte, utiliser un cadre théorique différent,
etc.). D’habitude, ceci est un chouette moment où vous laissez libre cours à
vos fantasmes (de recherche) les plus fous. Il n’est pas nécessaire toutefois de
proposer 10 pistes différentes : 1 ou 2 suffisent.
- Que
faudrait-il retenir de tout votre blabla (conclusions) : Concluez en
résumant les contributions de votre étude, ses apports. Il s'agit ici de revenir sur les points forts de votre
étude et de résumer résultats les plus intéressants et leurs implications (vous
pouvez par ex. revenir sur l'importance du phénomène que vous avez décrit en introduction).
Ceci est une section importante non seulement pour terminer sur une note plus
positive, mais également parce qu'il est important de pouvoir reconnaître les
points forts d'une étude (cela ne veut pas dire qu'elle est parfaite et
non-critiquable). L'esprit critique et d'analyse ne doit pas vous mener à vous
concentrer uniquement sur les limites de votre étude mais à pouvoir aussi
évaluer de façon lucide les contributions et apports positifs de cette
dernière—et il y en a toujours, au même titre qu'il y a toujours des limites
auxquelles pallier.
- Quelles
sont vos sources (références) : Ajoutez un petit slide contenant les
références mentionnées durant votre présentation. A noter que les références
tout au long du power point peuvent apparaître de façon relativement discrète
(en plus petit, ou en gris) car elles peuvent créer un effet de surcharge sur
vos slides.
- Remerciez
votre public : Un petit slide de fin remerciant le public, ainsi que vos
collaborateurs-trices et/ou promoteurs-trices, est toujours apprécié. Le cas
échéant, ajoutez-y votre adresse email pour permettre aux personnes qui le
souhaitent de vous contacter.
- Questions (après la
présentation et avant le café réparateur) : La partie
"questions" suivant une communication orale est souvent redoutée mais
c'est souvent également la partie la plus gratifiante de votre présentation.
Quelques conseils: Reformulez la question qui vous est posée afin de vous
assurer que vous l'avez bien comprise. C'est également un bon outil de temporisation
pour réfléchir à votre réponse. Prenez éventuellement note des questions. Remerciez la personne qui vous a posé une
question difficile. Si une question met en évidence une faiblesse de votre travail,
une solution évidente consiste à adopter une attitude défensive si vous avez de
bons arguments pour remettre en question la validité de la critique
proposée. Dans d'autres cas, la
faiblesse sera bien présente et vous n'y aurez peut-être pas pensé. Dans ce
cas, ayez une approche constructive qui consiste, par exemple, à proposer des
solutions pour contourner le problème suggéré dans des recherches futures.
Combien de temps dure la
préparation d’une telle présentation ? Pensez à un intervalle de temps,
disons 3h. Et doublez-le (étant donné nos propensions humaines aux biais de planification).
Surtout, ne planifiez pas juste le temps requis pour réaliser votre power point
proprement dit et sélectionner les éléments à y intégrer : réservez aussi
un temps de répétition, si possible « en costume » (c.à.d.,
une répétition aussi similaire que possible aux conditions dans lesquelles vous
allez devoir présenter). N'hésitez pas à vous enregistrer: rien de tel que de s'entendre pour repérer les problèmes éventuels. Essayez de ne pas dépasser les 15 min de
préférence. Il est probable que lors des premières répétitions, vous dépasserez
(et de loin) ce temps-là. C’est normal. Plus vous répéterez, et plus vous vous sentirez
à l’aise avec le contenu, plus la présentation sera fluide (et non-agrémentée
de « heuuuu » interminables), moins vous serez stressés. Cela est
d’autant plus nécessaire lorsque vous réalisez une présentation en groupe :
les répétitions assureront des transitions fluides lorsque chaque membre doit
prendre la parole.
Anticipez les questions
que le public/jury pourrait vous poser et ajoutez des slides supplémentaires
qui y répondent à la fin de la présentation (après le slide sur les références).
Ces slides supplémentaires (résultats secondaires, détails sur certaines
mesures particulières etc.) n’apparaîtront pas lors de la présentation
proprement dite mais vous pourrez les utilisez lors de la discussion avec le
public. Cela signalera également à ce dernier que vous avez pensé à ces
questions et y étiez préparé-e.
Si
vous avez l’occasion de visiter la salle où vous devrez présenter,
n’hésitez pas ! Cela vous donnera des informations précieuses sur la
configuration de la salle (le public sera-t-il assis en cercle, en
« u », ou en
« jury » face à vous ?), sur le projecteur et le câble utilisé (assurez-vous
que votre ordinateur pourra être connecté sans problème et que vous avez
l’adaptateur VGA ou HMDI adéquat le cas échéant), sur la présence de
fenêtres/lumières (en fonction de la luminosité, certaines couleurs sur vos
slides n’apparaîtront pas très bien). Si vous avez besoin d’une connexion
internet ou d’un équipement spécifique au cours de votre présentation (ex., son
pour vidéo ou un micro), assurez-vous à l’avance que c’est disponible.
D. Conseils de
présentation
Vous n’êtes pas sans avoir déjà
entendu l’adage selon lequel « on mange d’abord avec les yeux ». C’est
pourquoi, certaines recettes (les meilleures d’entre-elles parait-il) vous
suggèrent des manières de présenter votre plat, une fois terminé, à vos invités
affamés. Ce qui suit constitue donc quelques conseils relatifs aux aspects plus
formels, voire esthétiques, de votre communication ; tels que la composition
de vos slides sur power point, la gestion de votre débit de parole et votre
gestuelle.
- Évitez les slides surchargés: Les slides sont là pour servir de support à ce que
vous racontez, en permettant au public de suivre votre raisonnement (grâce à
des mots-clefs). Mais ils ne sont pas là pour vous supplanter : si vous
écrivez exactement ce que vous dites sur les slides, le public sera tenté de
lire plutôt que d’écouter. Cela aura pour effet de diviser en deux ses
ressources attentionnelles déjà limitées et ils auront l’impression que la
présentation dure 2 fois plus longtemps. Essayez donc au possible de ne mettre sur
les slides que des mots-clefs ou de petits bouts de phrase—sauf si une remarque
est primordiale et vous souhaitez insister dessus (ex., une définition
centrale). Dans ce cas, le fait de l’écrire en entier permettra au public de
mieux l’assimiler. Pour éviter l’effet surchargé et guider l’attention de votre
public sur les parties importantes à lire, faites un usage libéral des
animations sur Power Point qui vous permettent d’afficher un contenu à la fois
sur un slide. Ainsi, votre public ne sera pas exposé d’un seul coup à un slide
fourni et vous éviterez de créer un nombre incalculable de slides, comme
expliqué ci-après. Par ailleurs, Power point possède un « mode
présentateur » qui vous permet de visualiser des notes sur votre écran
sans que celles-ci apparaissent au public. N’hésitez pas à l’utiliser pour
faire des slides un support visuel pour le public et non pas un soutien
mnémotechnique pour vous.
- Évitez d’avoir trop de slides :
Pour éviter les slides surchargés, il est tentant de mettre un seul mot par
slide, sans pour autant réduire la quantité totale d’information ; ce qui
débouche sur un power point de 80 slides au total. Cela peut rapidement tourner
votre présentation en un passage flou et interminable de slides qui se succèdent,
et votre public ne ressentira sans doute plus qu’une envie irrépressible de
vous étrangler. Nous tenons à votre bien-être et souhaitons vous éviter un tel
sort : l’usage des animations mentionnées plus haut pourra, très
littéralement, vous sauver la vie.
- Choisissez
une police lisible et un grand
format : A priori, vous souhaitez que votre public puisse lire
ce que vous placez sur les slides car vous considérez cette information comme
importante. Choisissez donc votre police de caractère avec soin : évitez
les polices cool mais illisibles
et surtout, écrivez bien grand. Selon la configuration de la salle, il est
probable que votre public se trouve en moyenne à 2-3 mètres de l’écran et
certaines personnes portent peut-être des lunettes.
Augmentez la lisibilité de
vos slides en choisissant également une couleur permettant le mieux de
discriminer entre fond et caractère (e.g., noir/blanc). Gardez en tête que
certaines couleurs peuvent devenir presque invisibles selon la luminosité. Par
ailleurs, votre public se compose peut-être de personnes à la perception
visuelle altérée (ex., daltonisme). Privilégiez donc des couleurs au contraste
élevé sur les graphiques et autres figures (ex. : évitez d’utiliser des
nuances de couleurs trop proches les unes des autres sur les graphiques).
- Utilisez
des images/illustrations autant que possible : Cela rendra non
seulement votre présentation plus vivante et plaisante, mais forcera
l’attention de votre public sur ce que vous dites (plutôt que sur ce qui est
écrit). L’utilisation d’images n’est pas juste visuelle : n’hésitez pas à
utiliser un langage imagé, tel que des métaphores, pour transmettre vos
idées.
- Régulez
votre débit de parole: Sous le coup du stress, tout le monde a tendance à
parler plus rapidement. Lorsqu’on en est conscient, on peut tenter de ralentir
le flot pour ne pas noyer le public. Il ne s’agit pas non plus d’être trop
leeeent non plus, ou vous perdrez leur attention ! Le mieux est d’adopter
un rythme constant, mais de faire fluctuer les intonations et jouer avec les
pauses pour indiquer à votre public les moments-clefs de votre présentation
(comme le montre brillamment cette vidéo). Répéter
(seul-e ou face à une oreille amicale) vous entraînera à ajuster votre débit de
parole. Tentez également d’ar-ti-cu-ler et de hausser le ton pour que les
personnes dans le fond puissent vous entendre. En cas de besoin (si la salle est
très grande ou que votre voix ne porte pas bien), n’hésitez pas à demander un
micro.
- Maintenez le contact
visuel: Nous avons tou-te-s des tics plus ou moins marqués et ces derniers
ont tendance à s’accentuer sous l’effet du stress. Mais certaines choses sont contrôlables.
Comme au théâtre, tentez de toujours faire face au public. Si vous voulez
regarder vos slides, placez-vous derrière votre ordinateur et regardez vos
slides sur l’écran (plutôt que de tourner le dos au public). Si vous souhaitez
montrer quelque chose sur un slide, utilisez la souris ou un laser, et veuillez
à garder très courts les moments où vous ne faites pas face au public. Un dos
tourné n’est pas simplement irrespectueux : les êtres humains ont tendance
à regarder en
priorité le visage de leurs interlocuteurs et vous risquez, en tournant le dos,
de désengager l’attention de votre public. Encore une fois, plus vous répéterez
votre présentation en gardant ces éléments à l’esprit, plus elles vous
sembleront naturelles à adopter le jour J.
Munis de cette petite recette miracle, vous avez en votre
possession tous les éléments pour réaliser une présentation scientifique du
tonnerre. A présent, vous n’avez plus qu’à…déguster (dans le bon sens du terme,
bien entendu).
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Ressources
utiles :
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